La thérapie

" Une relation dans laquelle la chaleur de l’acceptation et l’absence de toute contrainte ou de toute pression personnelle de la part de l’aidant permet à la personne aidée d’exprimer au maximum ses sentiments, ses attitudes et ses problèmes. "

Carl Rogers

"Il n'y a pas de mûrissement psychologique sans un long et lent travail sur soi. Il ne faut pas oublier que le but à long terme d'une thérapie qui se respecte est le développement chez l'individu d'une capacité de relation spontanée avec lui-même et avec les autres. Il est illusoire de penser que l'on peut corriger en quelques mois ce qui a pris des années à se cristalliser.

 Une thérapie pour être efficace doit toucher le monde des émotions. Si elle ne vous dérange pas, dans un sens agréable ou désagréable, c'est qu'elle n'en vaut pas la peine. Les noyaux des complexes sont affectifs et, pour profiter de la vitalité qui y demeure enfermée, il faut toucher aux sentiments.

 Ce qui rend la thérapie difficile, compliquée et douloureuse, c'est notre résistance à accepter ce qui vient des profondeurs de notre être. Dans la thérapie il ne s'agit pas tant de faire quelque chose que de se laisser travailler par les différentes âmes qui nous habitent. En laissant monter ce qu'il y a en soi, en s'y abandonnant de plus en plus, un individu retrouve son centre. Il reprend le cours de la vie qui doit être la sienne.

La thérapie vise l'exploration du monde psychique et cette exploration, à son tour, vise la jouissance par un individu de sa nature objective.

La thérapie a pour objet l'établissement d'un rapport vivant avec soi-même. Elle n'a pas pour objet la perfection.

Il est impossible de changer tout ce que l'on voudrait changer chez soi. S'il est important de s'améliorer, la plus grande amélioration est celle qui permet à un être de commencer à s'aimer tel qu'il est.

Il s'agit donc beaucoup plus d'un changement d'attitude que d'un changement de comportements. Nos comportements sont nos écorces extérieures ; quand le cœur change, ils suivent eux aussi."

                                                 Guy Corneau « Père manquant, fils manqué »